Catherine Ecarnot est agrégée de Lettres modernes, enseignante de français et autrice de la première thèse dédiée en France à l’écriture de Monique Wittig. Elle lui a consacré plusieurs articles et a beaucoup contribué à son retentissement actuel. Elle vient de publier « L’écriture de Monique Wittig. A la couleur de Sappho » aux éditions iXe

Monique Wittig « a fait partie du premier groupe non-mixte constitué au lendemain de Mai 68, aux côtés de Christiane Rochefort, d’Anne Zelensky et de Christine Delphy. Elle est parmi la poignée de féministes qui, le 26 août 1970, déposent à l’Arc de triomphe une gerbe pour la femme du soldat inconnu ». Elle est une co-fondatrice du FHAR (Front homosexuel d’action révolutionnaire) et du groupe des Gouines rouges.

FS : « Les lesbiennes ne sont pas des femmes ». Pouvez-vous commenter cette phrase provocatrice de Wittig et sa conception de l’hétérosexualité ?   

CE : Comme vous l’avez indiqué, Wittig est parmi les premières militantes féministes dès 1970, puis au début des années 1980, elle s’engage pleinement dans ce qu’on peut appeler le mouvement lesbien. Les textes théoriques ou les interviews qui jalonnent cette période sont déjà extrêmement clairs et pertinents. Mais Wittig affirme que c’est en vivant aux États Unis[1] (à partir de 1975), à distance du mouvement parisien, qu’elle a vu clairement ce qu’était le système hétérosexuel. Elle parle de régime hétérosexuel et non de patriarcat, (parce que critiquer le patriarcat ne permet pas de sortir des représentations genrées). Elle montre que l’hétérosexualité est un régime politique, économique, culturel et que le lesbianisme est un mode de résistance à cette idéologie totalitaire. L’ensemble des articles réunis dans La Pensée straight d’une part expliquent comment le dogme de la différence (des sexes) sature l’espace conceptuel, « possède nos esprits de telle manière que nous ne pouvons pas penser en dehors d’elle »[2],  d’autre part mettent en avant l’existence, marginale quoiqu’ancestrale, des lesbiennes. Les lesbiennes sont là, vivantes, nombreuses, et depuis longtemps puisque leurs noms, sapphiques et lesbiens, remontent au VIe siècle avant JC. Dans cette phrase célèbre, il faut tenir compte du pluriel : les lesbiennes ne sont pas des femmes parce que leurs compagnes (amantes, amies, alliées…) ne sont pas des hommes et cela n’est peut-être pas aussi vrai si on pense à l’individu et au couple. En tout cas, Wittig parle de sociétés lesbiennes, de noyaux amazoniques, qui sont « la preuve vivante que les femmes ne sont pas nées les domestiques naturelles des hommes, […] la preuve que les sociétés non hétérosexuelles sont concevables[3] ».

FS : Une commentatrice de Wittig a dit que « Wittig fait sortir Sappho du gynécée où elle avait été confinée si longtemps ». Cette phrase fait sans doute allusion à la longue invisibilité culturelle et sociale des lesbiennes, et Wittig parle même d’une « guerre contre le lesbianisme ». Pouvez-vous commenter sur cette invisibilité lesbienne ?

CE : Justement, nous venons de le dire, le lesbianisme est une menace pour le régime hétérosexuel, il est comme un grain de sable susceptible d’enrayer le fonctionnement de la grande machine patriarcale, on ne peut s’attendre à ce que celle-ci lui facilite la tâche.

C’est pour cela que la visibilité actuelle des lesbiennes est surprenante.  On ne peut vraiment pas parler d’invisibilité lesbienne aujourd’hui. Il y a des célébrités lesbiennes, des films et des séries lesbiennes, des personnages lesbiens dans les romans à succès comme dans les fictions télévisées. J’ai vu le changement personnellement. Pendant des années, quand je disais que j’étais lesbienne, on me répondait que ce n’était pas vrai, qu’on ne me croyait pas (!)… Et puis, je me souviens qu’en 2000, j’ai été stupéfaite, enchantée, parce qu’un gendarme qui m’avait arrêtée au volant de la voiture de ma compagne, m’a demandé : « mais, cette amie qui vous a prêté sa voiture, c’est juste une copine ou vous êtes ensemble ? » Et aujourd’hui, je ne le remarquerais même pas.

Il y a un progrès certain, mais il ne faut pas se leurrer. Ce qui est bien accepté ce sont plutôt les bisexuelles que les lesbiennes ou alors des lesbiennes cantonnées au rôle de mères…  

De plus, on entend dire ici et là que la lesbienne est à la mode. Il s’agit d’un phénomène récurrent et d’une manière de nier le lesbianisme dont Wittig pointe déjà la violence pernicieuse, en 1979 dans « Paradigmes » : « Il existe une […] forme […] perfide de réaction contre le lesbianisme, celle qui consiste à le dénigrer et à le traiter comme une forme de snobisme. C’est in d’être lesbienne, semble-t-il ; c’est mode, c’est snob. »[4]

FS : Associée à cette invisibilité des lesbiennes, il y a « l’impuissance du langage et de la pensée dominante à imaginer une sexualité sans référer au pénis » dites-vous. Et en effet, c’est une notion littéralement impensable, pour beaucoup d’hommes en particulier. Vos commentaires ?

 CE : Oui, ça m’amusait de souligner que l’impuissance est du côté de l’expression phallique alors que le verbe wittigien confère à l’érotisme de j/e et tu une force sans pareil, une vigueur démesurée. Ou comment Le Corps lesbien apporte une réponse fracassante aux « mais qu’est-ce qu’elles font ? », « c’est beau deux femmes ensemble, c’est doux » et autres niaiseries. La rencontre des amantes wittigiennes est vertigineuse, infinie, excessive… C’est surtout une question de langage. C’est par le travail du langage -c’est-à-dire l’écriture- que Wittig combat les insuffisances du langage.

En 2002, je pensais que cette mouvance de la sexualité, celle du Corps lesbien, était caractéristique du lesbianisme. Mais, aujourd’hui, je me dis que je ne connais pas la sexualité des autres… En revanche, ce qui est certain c’est que celle des lesbiennes est innommée, notamment parce qu’il n’y a aucun acte comparable au coït ou à la sodomie qui puisse être considéré comme nécessaire ou suffisant pour établir le rapport sexuel. Et c’est pour cela que Le Corps lesbien est tellement précieux !

FS : Wittig a écrit des femmes qu’« elles ont été convaincues qu’elles veulent ce qu’elles sont contraintes à faire et qu’elles participent au contrat social qui les exclut ». C’est le fameux argument mystificateur du « c’est mon choix ». Et elle précise que l’objet de la fiction est de « détruire la mystification dont les femmes sont l’objet ». Pouvez-vous commenter ?

CE : Bon nombre des âmes damnées que « Wittig » rencontre dans l’enfer avancent plus ou moins cet argument. Et si cela me plait à moi ? L’enfer de Virgile, non,[5] c’est le monde de l’absence de sens où l’on est condamné à la répétition, au radotage. C’est ce qui se passe avec le type d’arguments dont vous parlez, cette façon de privilégier les « choix » individuels au détriment des luttes collectives contre des oppressions manifestes, m’étouffe comme si j’étais en enfer moi aussi.

Dans Virgile, non, les mots femme ou homme n’apparaissent jamais, les âmes damnées souffrent tout ce que les femmes endurent dans le monde réel : travail incessant, viols, gavage, coups, prostitution… mais en l’absence des prétextes biologisants qui, dans notre réalité hétérosexuelle, rendent invisibles ces oppressions, l’injustice apparait dans toute son horreur.

 FS : Dans son livre « Les Guérillères », Wittig représente des femmes prenant les armes contre les hommes, et elle précise que « celles qui veulent transformer le monde s’emparent avant tout des fusils », la paix ne pouvant être conclue que quand la guerre sera gagnée. Pensez-vous comme Wittig que la violence est un moyen dont l’emploi est à considérer dans la lutte féministe contre l’oppression masculine ?

CE : C’est important que, dans Les Guérillères, il y ait de vrais moments de combats, une sorte de férocité, une colère absolue. Parce qu’il faut détruire d’une part, l’idée que les problèmes de femmes, ce n’est pas bien grave, c’est même un peu amusant… et d’autre part, la croyance en un penchant naturellement non violent des femmes.

Cependant, cette violence, guerrière et meurtrière, n’apparaît que dans le roman (où d’ailleurs elle n’est pas constante), Wittig met en évidence la détermination, le courage des féministes, elle ne les invite pas à la lutte armée.

Je pense exactement comme Wittig (sur ce point comme sur beaucoup d’autres !), même si je comprends la tentation de la violence, je suis convaincue que c’est une impasse et qu’il faut transformer durablement les mentalités par les discours, toutes les formes de discours, de paroles.

FS : Wittig a souffert de la complicité des femmes hétérosexuelles avec leurs partenaires masculins. Elle dit à celles qui ne combattent pas : « tu es domestiquée, gavée comme les oies dans la cour du fermier qui les engraisse ». Est-ce que la sororité doit exclure toute critique des femmes « domestiquées »–nombre d’entre elles ne pouvant refuser cette domestication pour des raisons économiques en particulier—ou est-ce que la collaboration des femmes à leur propre oppression doit être au contraire un des principaux thèmes du féminisme ?

CE : Pour commencer, il faut préciser que Wittig ne désigne jamais les femmes hétérosexuelles comme seules complices du système. D’abord parce qu’elle déteste cette expression, elle dit qu’« il n’y a pas de femmes hétérosexuelles. »[6] Ensuite, parce c’était une personne engagée, convaincue… mais aussi clairvoyante et pas du tout sectaire. Elle savait bien, comme nous, qu’il y a des lesbiennes antiféministes et des hétérosexuelles rebelles.

Critiquer les autres femmes, Alice Coffin, qui est très médiatisée, a pour principe de ne jamais le faire publiquement, cela afin de ne pas « débrider la machine à sexisme » et parce que, dit-elle, « il y aura toujours quelqu’un d’autre que moi pour critiquer une femme. A fortiori une féministe. [7] » Elle a tout à fait raison et je l’admire beaucoup pour cela, entre autres choses.

Mais, la question de savoir comment nous réagissons, nous, en tant que féministes, dans le/les mouvement/s, en face de femmes qui défendent les privilèges des hommes, c’est différent. Pour moi, la sororité est une force, cette force qui unit les Guérillères est faite de révolte, de colère, du sentiment de notre dignité et elle n’a rien à voir avec une entente un peu mièvre entre béni-oui-oui ! On doit pouvoir critiquer, rejeter des comportements misogynes même quand ils viennent des femmes. Et il y en a qui donnent vraiment envie de hurler !

D’un autre côté, ce qui est sans doute plus intéressant que les critiques spontanées aussi légitimes soient-elles, c’est de prendre conscience de notre intériorisation de l’oppression. J’ai été très aidée dans ma propre réflexion, il y a des années, en lisant « Quand céder n’est pas consentir[8] », un article de Nicole Claude Matthieu qui explique ce qu’est une conscience dominée. Il faut que nous soyons les plus lucides possible et que nous ne cessions d’être attentives aux ravages d’une oppression millénaire sur l’image que nous avons de nous-mêmes et des autres femmes.  

 FS : Wittig, féministe matérialiste, a dénoncé le féminisme de la différence, le féminisme essentialiste qui centre l’identité féminine sur la maternité et les « mythes sur l’obscur, la béance, la germination, la terre-mère… ». Ce féminisme existe toujours, on le voir réapparaître avec les invocations actuelles à la « grande déesse », au « féminin sacré » etc. Pourquoi Wittig juge-elle important de critiquer ce type de féminisme ?

CE : Pour Wittig, le féminin est une construction symbolique, un mythe, une chimère dont l’unique objectif est de faire croire que l’asservissement des femmes a son origine dans la nature, qu’elle constitue un invariant. Cela revient à dire aussi que c’est une fatalité. Par conséquent, il est très important de mettre en évidence le caractère historique, politique, contingent du féminin comme du masculin.

Le concept de féminitude au lieu d’exiger que les femmes aient les mêmes opportunités que les autres êtres humains, tentent d’aménager la sphère étroite que le patriarcat leur réserve. C’est consolateur, c’est tentant, Wittig parle de « miroir aux alouettes »[9], elle représente, un moment, les Guérillères qui écoutent « la musique de XX » et « sont prisonnières du miroir ».[10] Mais, on voit bien que cela limite la vie entière des femmes au rôle de mère.

FS : Wittig distingue deux types de féminisme : pour les unes la différence des sexes est essentiellement un produit de la société, le résultat d’un conditionnement » : « c’est l’oppression qui crée le sexe ». Pour les autres, « le féminin existe en soi » et aurait donc une assise biologique. A la lumière des controverses autour du mouvement transgenre et des hommes qui se revendiquent femme en arguant que le féminin est un ressenti, que pensez-vous de l’approche intégralement constructiviste de Wittig ?

CE : En tant que wittigienne, je vois avec plaisir toute remise en cause du genre. Le mouvement trans mais aussi les positionnements individuels de personnes qui se revendiquent trans, intersexes… prouvent que le féminin et le masculin n’ont rien de naturel, et, la vitalité de ces passages aujourd’hui, témoigne d’un progrès réel, d’une fragilisation manifeste de la sexuation.

La différence des sexes est une construction, délétère ; le biologique, réifié, lui sert de prétexte, il ne crée pas la différence.  Le féminin n’a pas d’assise biologique, en effet. En revanche, cela ne signifie pas qu’il n’est qu’un ressenti. Il a une réalité socio-économique.  La classe des femmes existe, il y a une oppression spécifique des individus considérés comme femmes. Cette catégorie sociale (les femmes) est, comme les autres classes, traversée par d’autres catégorisations en fonction de « la race » et du pouvoir économique notamment, par d’autres injustices. Mais l’oppression des femmes est une réalité et la virulence avec laquelle on attaque des petits groupes lesbiens et/ou féministes, des lieux obscurs, fragiles parce qu’ils emploient le mot vagin, parce qu’ils ne sont pas ouverts aux FtoM… me paraît une violente négation de cette réalité.

Quand j’entends qu’au nom de Wittig, on fustige les méchantes féministes, qui rejettent les trans des lieux non-mixtes, je suis effarée. Parce que Wittig est féministe, féministe matérialiste et lesbienne radicale. La première raison de sa critique de la sexuation, c’est qu’elle est un outil de domestication des femmes. Elle ne cesse de l’écrire. En plus, elle était attachée au principe de la non-mixité dans les groupes lesbiens ou féministes.

L’acronyme TERF est intéressant parce qu’il rejette le féminisme radical en même temps que la transphobie.  Or, la transphobie est intolérable. Et c’est vrai, personnellement, j’ai vu, dans le milieu lesbien, des comportements odieux à l’égard de lesbiennes MtoF, c’est-à-dire de personnes qui ont renoncé aux privilèges masculins !  En revanche, le féminisme ne peut être que radical, on pense que les femmes sont des êtres humains à part entière ou pas. Le féminisme modéré, cela n’a pas de sens. Et penser à Wittig comme à une modérée susceptible de rejeter la radicalité, cela fait sourire, n’est-ce pas ?

FS : Vous rapportez dans votre livre une citation de Wittig où elle dit que son écriture « a toujours été liée à une pratique sociale interdite : le lesbianisme ». Pouvez-vous expliquer ce lien ?

CE : Dans L’Opoponax[11], qu’on peut considérer en partie comme une autobiographie d’enfance, Catherine Legrand commence à écrire pour séduire Valérie Borge. L’amour joue un rôle essentiel dans la plupart des venues à l’écriture, mais, ici, en plus il s’agit d’un amour interdit, voire inconcevable et innommable. Car ce que nous appelons « lesbianisme », Le Corps lesbien nous en prévient « n’a pas de nom pour l’heure »[12].   Toute l’écriture de Wittig entre dans un corps à corps avec la langue pour la contraindre à dire ce pour quoi elle n’a pas de mots, dans une lutte avec et contre le langage pour arracher au silence et à l’informe les relations passionnées et charnelles entre les lesbiennes ainsi que le point de vue lesbien, excentré, sur l’hétérosexualité.

FS : Les Guérillères dites-vous « combattent par le langage ». Pourquoi en général et chez Wittig le langage, une réinvention du langage, est-il essentiel dans le combat féministe ? Sur ce sujet de la réinvention féministe du langage, que pensez-vous de la démarche d’Eliane Viennot ?

 CE : Le langage façonne, percute la réalité, Wittig parle d’une plastie du langage sur la réalité. Le genre grammatical en est un exemple très évident, « il est l’indice linguistique de l’opposition politique entre les sexes. »[13]  Dans le champ littéraire, champ privilégié, le travail poétique, qui distord les formes langagières, qui superpose les significations, a le moyen de faire entrevoir un au-delà de la sexuation.

Mais, dans le champ de la communication quotidienne qui intéresse ÉlianeViennot, on a beaucoup moins de latitude. La démarche d’Éliane Viennot est passionnante, il faut la lire parce qu’elle est d’une grande clarté.  L’écriture inclusive telle qu’elle la décrit[14] est propre à créer un renversement durable. Elle dit bien qu’il ne s’agit pas de féminiser la langue, mais de la démasculiniser, de proposer suffisamment de féminins pour que le masculin ne soit plus perçu comme général, neutre et supérieur. En tant que wittigienne, je préfèrerais que le genre n’existe plus mais, Éliane Viennot a raison de dire que, pour le moment en tout cas, ce n’est pas possible. Et ce qu’elle propose est très stimulant.

Notes

Notes

  1. « French Lesbian Writers », entretien avec Anne Garréta, Yale French Studies, 1996, No. 90,  p. 235
  2. La Pensée straight. 2018 [2001] Paris, Éditions Amsterdam, p.50
  3. La Pensée straight. 2018 [2001] Paris, Éditions Amsterdam, p.107
  4. La Pensée straight. 2018 [2001] Paris, Éditions Amsterdam, p.110
  5. Virgile, non. Paris, Éditions de Minuit, 1985.
  6. « Rencontre avec Monique Wittig ». Propos recueillis par Catherine Écarnot. Lesbia Magazine, 1996, n° 155, p. 30.
  7. Alice COFFIN, Le Génie lesbien, Paris, Grasset, 2020, p.36 et 37.
  8. Troisième chapitre de Nicole-Claude Matthieu, L’Anatomie politique, Donnemarie, iXe’, 2013.
  9.  La Pensée straight. 2018 [2001] Paris, Éditions Amsterdam, p.63.  
  10.  Les Guérillères. Paris, Éditions de Minuit, 1969. Puis coll. « Double Minuit », 2018, p. 40
  11.  L’Opoponax. Paris, Éditions de Minuit, 1964. Puis coll. « Double Minuit », 2018.
  12. Le Corps lesbien. Paris, Éditions de Minuit, 1973. Puis coll. « Double Minuit », 2023, p.7
  13. La Pensée straight. 2018 [2001] Paris, Éditions Amsterdam, p.114
  14. Éliane Viennot, Le Langage inclusif : pourquoi, comment, Donnemarie, iXe’, 2018.